
Mer, littérature et noms de rues
Le thème de la mer est abordé dans le roman au travers des noms des rues qui évoquent des titres d’œuvres ou bien des personnages littéraires.
C’est le cas de la rue du capitaine Nemo, la rue de L’île au trésor ou encore du boulevard Moby Dick (dans la Ville) qui font allusion à des œuvres dont l’action se passe, au moins en partie, en milieu aquatique. C’est également le cas pour le boulevard Lemuel Gulliver, la rue Sinbad le marin, la rue Robinson Crusoé (dans la Ville) et l’allée de la Petite sirène (sur l'Île aux Brumes). Parmi ces personnages, il y en a pour lesquels j'ai pu éprouver de la sympathie, de l'admiration, et même une certaine fascination, en premier lieu pour le capitaine Nemo, sans doute l'un de mes personnages littéraires préférés.
Dans ces romans et ces contes, la mer joue parfois un rôle central. Elle est un élément que certains ne font que traverser quand d’autres personnages y évoluent en permanence. Pour ces derniers, il s’agit d’un espace vital, car la mer représente l’endroit où ils mènent l’essentiel de leur existence. Dans ces histoires, chacun des personnages principaux y exerce une fonction, une activité, ils sont marins, pirates ou baleiniers.
Ils y vivent parfois en immersion, tel le capitaine Nemo, un homme si profondément attaché à la mer qu’il décide d’y mener une vie essentiellement sous-marine, caché aux yeux du monde terrestre que l’on dit civilisé. En rupture de ban, il se révolte contre ces sociétés humaines qui, en réalité, ne sont civilisées qu’en surface. Pour cet apatride, la mer est aussi un espace de liberté sans limites, ni frontières.
Ces romans qui m'ont inspiré les noms de rues qui figurent dans le mien sont pour beaucoup des œuvres que j'ai pu découvrir du temps de mon enfance ou de mon adolescence et dont j'ai aimé les personnages. Le souffle épique des histoires qu'elles racontent, ou bien les mystères qui s'en dégagent, m'ont transporté vers un imaginaire dont il me reste toujours bien des traces aujourd'hui encore.
Mon attirance pour la mer remonte à mes jeunes années, mais elle ne m'a plus jamais quitté depuis. Elle vient de mes séjours en bord de mer, que ce soit la Méditerranée surtout, mais aussi l'Atlantique, du côté du bassin d'Arcachon, en Gironde, ou bien en Bretagne. Elle vient aussi sans doute de ma première traversée pour me rendre sur l'île de Malte. Elle vient de mon goût pour les histoires, les légendes et les mythes liés à la mer, pour l'histoire de la navigation, celle des explorateurs et de la piraterie. Je l'ai ensuite entretenue avec les quelques balades touristiques que j'ai pu faire jusqu'au Château d'If, ou bien pour visiter l'île d'Ouessant à la pointe du Finistère, ou encore les Îles Sanguinaires au large d'Ajaccio. Et j'ai pu enfin le développer encore, ce goût pour la mer et la navigation, par la pratique de quelques mini-régates.
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Guifrog
Beyond The Warriors
Illustration : "Essay d’une carte réduite, contenant les parties connues du globe terrestre",
Jacques-Nicolas Bellin




